Soutenir une cause, ce n’est pas rejeter les autres

Soutenir une cause, ce n’est pas rejeter les autres

De quoi qu’on cause ? De causalité, à cause de la remise en cause des causes militantes, causant nombre de dégâts. 

 

Les observateurs de la vie politique et citoyenne présentent souvent l’évolution de l’engagement, notamment dans la jeunesse, comme étant en mutation : du militantisme de partis, éventuellement sous forme de syndicats étudiants, à une mobilisation par “cause”. La première venant à l’esprit est le mouvement Youth4Climate, autour notamment de la jeune suédoise Greta Thunberg.

 

Les causes d’aujourd’hui sont multiples : climat, biodiversité, justice sociale, lutte contre les discriminations (quelles qu’elles soient), service public,... et bien sûr, démocratie. C’était d’ailleurs une revendication majeure du mouvement des gilets jaunes, symbolisé par la revendication du RIC : le Référundum d’Initiative Citoyenne. Parfois présenté comme solution à la déconnexion entre la décision politique et le ressenti citoyen sur le terrain, d’autres fois comme une étape nécessaire à la refondation de notre vie démocratique.

 

Personnellement je suis, je vous l’avoue, particulièrement dubitatif sur la réelle efficacité d’une telle mesure. Pour de nombreuses raisons, et notamment celle du rapport qu’ont les français avec le vote (vous connaissez l’ONG A Voté ?). Mais je partage les motivations de ses défenseurs, et leur motivation à s’engager pour ne pas laisser notre pays s’enfoncer dans une crise majeure. Crise de représentativité, crise de confiance, crise de cohésion. Mais qui peut dire avec certitude que cette solution n’est pas la bonne, ou pire qu’elle pourrait représenter un problème ou une régression ?

 

Dans le domaine de l’écologie politique et militante, de la même manière, il y a des combats qui divisent, parfois même brutalement, alors que la finalité et l’objectif sont les mêmes. C’est le cas pour le sujet de l’énergie par exemple : essayez d’aborder le sujet du nucléaire et vous verrez apparaître nombre de joutes verbales, souvent stériles, entre militants pro ou anti, alors que les deux camps ont, la plupart du temps, le même objectif : celui de la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre. Et là encore, il n’y a pas de vérité absolue, de solution parfaite sans inconvénient. Il n’y a que des choix politiques qui mériteraient autre chose que des divisions ne servant les intérêts que conservatismes (au sens des acteurs ayant intérêt à ne pas voir évoluer des situations, par intérêt personnel).



Notre démocratie est malade, et toute initiative visant à lutter contre cet état de fait aura mon attention. On a tous des causes qui nous tiennent à cœur, auxquelles nous sommes particulièrement sensibles. Et d’autres auxquelles on reconnaît une concordance d’objectif avec ses aspirations propres. C’est précisément mon cas avec A Voté.

Réponses récentes