26,31%. C'est le chiffre de l'abstention à la sortie du premier tour, soit près d'un électeur sur quatre qui ne s'est pas rendu aux urnes dimanche. Pour Dorian Dreuil, expert associé à la fondation Jean Jaurès et coprésident de l'ONG A Voté, ce chiffre particulièrement haut est à la fois le signe d'une jeunesse qui ne s'est pas mobilisée et l'expression d'un "long processus de dégradation du rapport entre les citoyens et le vote". Deux phénomènes qui font craindre à Dorian Dreuil l'avènement de "la démocratie de l'abstention". Si ce premier tour a accouché d'un taux d'abstention élevé, le faible écart entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, arrivés respectivement deuxième et troisième, a rappelé que chaque voix compte et que tout vote peut changer la donne d'une élection présidentielle.